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Korben, roi d’internet, logo bébé avec des lunettes en mode thug life

J’irai jusqu’au bout – ouh ouh ouuuuuuuh !

sarkozyvotearf Allez vous continuer à télécharger illégalement ?

Je n’ai pas eu la chance hier de suivre en direct le discours de notre bien aimé Président, devant le Parlement, car j’étais trop occupé à travailler plus pour gagner pareil. Du coup, je me suis rattrapé ce midi et j’ai extrait de ce joli PDF de discours mis en ligne sur le site de l’Elysée, le passage qui me passionne le plus, à savoir la vision qu’à notre Président bien-faiteur de cette zone dangereuse baptisée Internet. (Vous remarquerez dans le PDF que les « Leitmotiv » ont été mis en gras pour que ça vous pénètre bien dans le cerveau :-)))

Où en sommes-nous avec la liberté ? Qu’en avons-nous fait ?

La liberté ce n’est pas le droit pour chacun de faire ce qu’il veut. Etre libre ce n’est pas vivre sans contrainte et sans règle. Quand il n’y a pas de règles, quand tous les coups sont permis, ce n’est pas la liberté qui triomphe, c’est la loi de la jungle, la loi du plus fort ou celle du plus malin.

C’est le débat que nous avons sur l’école. Rendre service à nos enfants c’est leur enseigner qu’il n’y a pas de liberté sans règle. C’est le débat que nous avons sur l’économie, sur la finance, sur le capitalisme. Nous voyons bien que le capitalisme devient fou quand il n’y a plus de règles.

C’est le débat aussi que nous avons sur le droit d’auteur. Car enfin, comment pourrait-il y avoir dans notre société de zones de non-droit ? Comment peut-on réclamer en même temps que l’économie soit régulée et qu’internet ne le soit pas ? Comment peut-on accepter que les règles qui s’imposent à toute la société ne s’imposent pas sur internet ? En défendant le droit d’auteur je ne défends pas seulement la création artistique, je défends aussi l’idée que je me fais d’une société de liberté, où la liberté de chacun est fondée sur le respect du droit des autres.

C’est aussi l’avenir de notre culture que je défends. C’est l’avenir de la création. J’irai jusqu’au bout.

w00t ! C’est court comme passage non ? J’ai remis en gras ce qui l’était dans le PDF. Si je résume la définition de la liberté made by Président, c’est : « La liberté, c’est le droit à chacun de ne pas faire ce qu’il veut en respectant des règles de société et le droit des autres. » 😉

J’agrée à mort ! C’est vrai que si on vivait tous au pays des bisounours, Internet serait un endroit bien régulé, où il n’y aurait plus de piratage, d’arnaques, de vol de carte bleu et d’opposants au régime en place qui l’ouvrent… Au pays des bisounours, Internet, ça ressemblerait à TF1 ou France Télévision, avec un jolie ligne de conduite à ne pas franchir, avec une information controlée, des « amis » positionnés aux postes clés, et des Michel Sardounours et des Johnny Hallydounours qui gagneraient enfin très bien leur vie…

Ça c’est pour la théorie… Mais en pratique, et on l’a vu, Internet n’est pas contrôlable. Internet c’est un gros espace de liberté qui peut coûter la vie à ceux qui l’utilisent un peu trop dans des pays coincés de la liberté… Mais même les menaces de mort n’ont jamais empêché les gens de dire ce qu’ils pensent…

Alors après, je ne sais pas si l’avenir de notre culture ou l’avenir de la création est menacé par le non respect des droits d’auteurs car j’ai lu un peu de tout et son contraire disant que le P2P tue la création et le P2P booste la création, mais ce qui est sûr c’est qu’il y a un problème de thunes… Des gens perdent de l’argent. Enfin pas exactement… Disons que leur courbe de croissance monétaire ralentie. Je n’ai pas la solution pour ces gens là et je le regrette vraiment très très très sincérement. Tout ce que je peux leur donner comme indice, c’est de se remettre un peu en question sur la façon de distribuer leur vision de la culture car de toute façon, loi ou pas, le piratage sera présent ad vitam eternam, et il va falloir composer avec. C’est dommage pour Universal and co, mais c’est comme ça et j’y suis pour rien (tadaaaaa !).

Maintenant, là ou ça m’hérisse le poil, c’est quand notre grand Président bien aimé de tous nous donne des leçons sur la liberté...

« Respecter le droit des autres« … J’en aurai presque la larme à l’oeil. Sauf que moi quand je vois un texte comme Loppsi ou Hadopi, qui peut permettre qu’on me traque sur le net, qu’on me mette des péages dans mon espace de liberté préféré (Internet pour ceux qui ne suivent pas), qu’on m’installe un mouchard dans mon ordinateur, qu’on me demande d’envoyer mon disque dur pour prouver mon innocence ou qu’on me coupe ma connexion internet pour n’importe quel motif obscur sans intervention neutre de la justice (ce qui ne sera plus le cas apparement pour ce dernier point en ce qui concerne Hadopi mais qui l’était dans sa version initiale), je ne vois pas trop ou est « le droit de moi-même »… Ah ça oui, le droit de Sardounours ou de Pascal Négrounours, je le sens bien profond, mais le mien, je ne le vois plus et je le sens pourrir à vue d’oeil.

Comment peut-on accepter que les règles qu’on tente de nous imposer sur Internet ne soient faites que pour entraver notre liberté ? En nous disant défendre le droit d’auteur, c’est un énorme mensonge qu’on nous sert, dont l’objectif est de contrôler l’incontrôlable… Pure utopie, perte d’argent et perte de nos libertés… Le téléchargement illégal est surement un problème pour certains mais moi je m’en cogne sec et je considère que je n’ai pas à payer les pots cassés en me privant de ma liberté. Mettons de côté un instant Hadopi et le téléchargement et regardons simplement Loppsi… De quel droit pourront ils censurer notre accès aux sites web ? Qui sont ils pour juger de ce qui est consultable ou pas par les Français ? De quel droit pourront ils pratiquer des « écoutes » sauvages de nos connexions ou de nos emails sans en référer à la justice ? Hadopi c’était vraiment là pour nous endormir… Le vrai problème maintenant, c’est Loppsi avec un Big Brother qui veut s’inviter partout sans votre autorisation. Et moi je dis non !

Et pour paraphraser ce discours aussi mémorable qu’une piqure d’insecte sur une jambe de bois, je dirai simplement en guise de conclusion que :

C’est aussi l’avenir de notre liberté que nous devons défendre. C’est l’avenir de notre liberté d’expression et de notre liberté de penser. Nous irons jusqu’au bout.

Allez en paix maintenant et gardez le cap mes amis !


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