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Chrome OS – Comment ça marche en vrai ?

Capture d'écran de l'interface Chrome OS

Bon, je viens de me taper la présentation de Google Chrome OS en entier (et j’ai trop la dalle) mais je prend quelques minutes pour vous en parler… Basée sur une distribution Debian allégée, ChromeOS mise son succès sur les points clés suivants :

Photo d'un clavier d'ordinateur portable avec le logo Chrome OS

L’idée de cet OS est plutôt simple. L’OS est un navigateur. Il n’y a pas d’étape intermédiaire entre le boot et l’apparition du browser. Vous démarrez la machine, vous vous loggez, ça se connecte au net, ça récupère vos préférences et ça vous affiche un browser Chrome.

Concrêtement, cela signifie que nous rentrons réellement dans l’ère du Cloud (ou du minitel 2.0, c’est selon). Selon Google, cela implique de la sécurité pour tout ce qui est menace physique sur votre ordinateur portable mais aussi pour vos données… Même si vous attrapez un sale virus ou qu’on vous vole votre ordinateur, il n’y a aucune données dessus donc ce n’est pas grâve. Tout est automatiquement stocké en ligne sur les serveurs de Google.

Photo d'un ordinateur portable équipé de Chrome OS
Représentation graphique de l'architecture de Chrome OS

Je commence avec la première info d’importance qui fait mal : Chrome OS est d’abord destiné aux Netbook… Mais contrairement à JoliCloud qui est un autre OS dont la principale caractéristique est d’être compatible avec TOUS les netbook, ChromeOS lui ne le sera pas. En effet, il ne sera disponible qu’en milieu d’année prochaine sur les netbooks des partenaires de Google. Point de salut donc pour votre vieux EeePC ou mon NC10. Mais je compte sur les hackers pour nous faire des portages sympas car comme pour Android, ChromeOS est entièrement open source et surtout gratuit, ce qui veut dire que n’importe quel constructeur peut l’implémenter dans ses propres machines.

Image d'une application Android tournant sur Chrome OS

Le matériel supportant Chrome sera du matériel certifié et comme Google mise à fond sur la rapidité, les netbooks seront tous rapides et équipés de SSD.

Ce qui m’a impressionné en premier lieu, c’est la démo du boot… Entre l’allumage du PC et l’arrivée sur l’écran de login, il s’est écoulé 3 secondes ! Preuve que l’OS est vraiment proche du hardware. Ensuite, au niveau des interactions homme machine, c’est assez magique.

Capture d'écran de l'interface utilisateur de Chrome OS
Schéma d'un Chromebook et de ses composants

Un menu représenté par une petite icone en haut à gauche permet d’accès à des raccourcis vers ses webapps…

Capture d'écran du navigateur Chrome sur Chrome OS

D’abord, pour tout ce qui est web, c’est du grand classique. Chrome OS tire partie du HTML 5 mais aussi du flash. Ainsi, il est possible de

  • surfer (normal quoi) et consulter ses mails
  • faire de la bureautique (Tableur, traitement de texte and co) que ce soit avec Google Docs, ou Office Online (mais pourquoi pas d’autres suites comme Zoho…etc)
Image d'un utilisateur se connectant à Chrome OS
  • de bouquiner en plein écran via Google Books
  • de discuter avec ses amis (et bientôt, je pense aussi qu’il sera possible de faire de la VoIP de qualité)
Illustration de l'intégration de Google Drive dans Chrome OS
  • et de jouer à des jeux flash à l’intérieur du browser
Capture d'écran de l'interface Chrome OS

Jusque là rien d’extraordinaire, sauf que Chrome OS détecte automatiquement les téléchargements de fichiers et si il sait les lires (comme un fichier XLS ou DOC), il lance directement la web app associée pour le lire. Un petit explorateur de fichier est aussi dispo et vous permettra de vous ballader dans vos fichiers (sur une clé USB par exemple) afin d’ouvrir un doc excel dans Google Spreadsheet.

Photo d'un clavier d'ordinateur portable avec le logo Chrome OS

Autre mini module intéressant, un petit bloc note qui sauvegarde en live tout ce que vous y mettez, directement sur Google Docs.

Photo d'un ordinateur portable équipé de Chrome OS

ChromeOS est un OS composé d’onglets et chaque onglet est un process cloisonné à part entière. Du coup, si un site plante, c’est uniquement l’onglet en question qui se plante car chaque site ouvert tourne dans une Sandbox.

Représentation graphique de l'architecture de Chrome OS

Un Alt-Tab vous permettra aussi de switcher entre différentes instances de Chrome :

Image d'une application Android tournant sur Chrome OS

Ce qu’il faut bien retenir surtout, c’est que cet OS est fourni sans software… Et vous ne développerez jamais (en théorie) d’applications pour Chrome OS comme le font les développeurs sous Windows ou Linux. Non, toutes les applications sont online. Chrome OS ne sait faire tourner que des sites web… Mais des sites web très évolués comme Google Docs, qui peuvent facilement remplacer de vraies applications. Bon, par contre, pour certaines choses comme des vrais jeux ou des logiciels d’édition de vidéos (Adobe Premiere…etc) et tutti quanti, ChromeOS ne remplacera jamais votre vrai PC (ou Mac). C’est une très belle « Internet Machine » mais pas une machine destinée à tous les usages.

Néanmoins, le netbook doit quand même rester une machine déconnectable du coup, les applications web qui le supporte (avec Google Gears), sont capables de tourner offline et vous pourrez consulter vos mails ou écrire un courrier en étant complétement déconnecté d’internet.

En terme de support matériel, Chrome sait gérer les supports de stockage externe comme les appareils photos ou les disques dur. Il devient alors possible de lire de la musique, de regarder des films ou de voir des photos, directement dans l’OS, via un petit module s’ouvrant en bas à droite. On ne perd donc pas les qualités multimédias (et offline) d’un netbook pendant un voyage par exemple. Google travaille sur le support de nombreux codecs et il sera possible d’imprimer dès l’année prochaine.

Photo de la barre des tâches de Chrome OS
Schéma d'un Chromebook et de ses composants

Pas d’applications installables sur cet OS signifie que les applications Android ne seront pas portées dessus et qu’aucun Application Store (comme l’AppStore d’Apple) ne sera proposé. Tout est sur le web.

Les sources sont disponibles ici : http://src.chromium.org/ donc libre à vous de vous lancer dans un décorticage de celui-ci. D’après ce que j’ai compris, ça peut tourner dans une machine virtuelle, donc pour vos tests, ça peut être rigolo. Enfin, pour le moment, ce n’est pas encore pour le grand public. Les sources sont sorties histoire de faire bosser la communauté de l’open source mais le véritable OS finalisé et distribué sur les netbooks ne sera pas dispo avant un an.

Google se concentre sur les Netbooks uniquement mais envisage quand même dans un second temps d’étendre Chrome sur les laptop (ordis portables) et PC de bureau.

A la fin de la session de présentation, un journaliste a demandé aux gens de Google quel était leur business model… Ils ont simplement répété tout le speech sur « c’est gratuit, open source… » et que par conséquent, plus les gens utilisaient internet, plus ça leur rapportait… N’empêche à la question sur l’éventualité d’une intégration de publicité dans l’OS, ils ont éludé la question…

Schéma montrant l'architecture de Chrome OS
Image d'un utilisateur se connectant à Chrome OS


Scène tiré du film « Les Bogosses »…

…avec Joey de Friends en guest star !

Donc pour faire une synthèse de tout ce que je viens d’écrire ici, Chrome OS :

  • Sera disponible uniquement sur les netbooks vendus l’année prochaine dans le commerce
  • Ne sera pas installable (dans sa version actuelle) sur un netbook ou un laptop existant
  • Nécessite un hardware compatible et validé par Google
  • Utilise uniquement des applis online (pas d’applications installables)
  • Ne sait pas imprimer pour le moment
  • Sait lire la musique et les films
  • Sait accèder à des supports de stockage externes comme les clés USB
  • Se synchronise en live avec le « Cloud » (avec internet quoi…)
  • Boote en 3 secondes
  • Ne saura pas tout faire (édition de vidéos, jeux puissants…etc)
  • Vous permettra de ne plus jamais perdre vos données avec les risques que cela génère au niveau de la vie privée d’avoir toutes ses données personnelles sur les serveurs d’une entreprise privée

Je vous met une petite galerie des captures écrans que j’ai pu prendre pendant la présentation et dès que la vidéo est online, je la rajouterai à ce post.

Edit : Et pour ceux qui veulent se taper le webcast en entier, je viens de le degoter :

Allez, je file manger et me mater le Envoyé Spécial sur Hadopi !


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